Situées à Fongo Tongo, les grottes Ndemvoh hébergent des divinités. Ce sont des cavités creusées sous une couche de basalte dure.



Situées à Fongo Tongo, les grottes Ndemvoh hébergent des divinités. Ce sont des cavités creusées sous une couche de basalte dure.
Agence de transport Garanti Express, Bonabéri, Douala, 20h30, il fait nuit noire.
« levez les main ! levez les main ! coupez ! décalez ! » Boum boum boum
La Power Système Discothèque, petite boutique en bois qui vend des CD de mp3 ivoirien et camerounais inonde la rue de musique africaine.
Je suis en nage. D’énormes gouttes tombent de mon cou.
Je rentre à Dschang, et j’attends donc le bus dans la chaleur de Douala. Je me lève et fait un tour, pour trouver quelque chose à manger. Je m’arrête devant une boutique où deux cuisinière préparent au gré des demandes.
Retour à la chefferie pour rendre compte au roi, qui nous propose d’aller voir deux autres grottes.
Il est déjà tard (au Cameroun, le soleil se couche à 18h), mais on part quand même.
Nous abandonnons notre chasseur pour un autre guide, André dit Sop You’nwouak, « le prince qui comprend et qui écrit ». Tout un programme.
Invité par le roi de Batié à venir voir les grottes de son village, nous partons de très bonne heure pour la dernière journée de terrain de cette expédition à l’Ouest Cameroun.
Batié se situe sur un sol granitique, et je ne m’attends pas à trouver grand chose : quelques abris sous roche, entre des blocs empilés, tout au plus.
Nous arrivons, Clovis et moi, vers 10h à la chefferie, après avoir pris la piste non goudronnée qui, passant par Bansoa et Bamendjou, traverse une zone où les entrées des concessions sont systématiquement surmontées des toits coniques Bamiléké. « Conique » est le terme en usage, bien que ces toits soient plutôt pyramidaux.
En principe, il s’agit d’un symbole de notabilité, mais soit les notables sont de plus en plus nombreux, soit la tradition est plus tolérante, car les toits coniques croisés sont innombrables de ce côté.
Il s’agit des pentes d’un ancien volcan, d’où les nombreuses chutes et falaises de basaltes trachytiques.
« Ministère de l’Agriculture » Je hèle un taxi.
Après 5 ou 6 qui passent sans s’arrêter, un me prend en charge.
On traverse la ville. Rond-point Nlongkak, embouteillages devant le bâtiment de la sûreté nationale. Des travaux sont en cours pour construire un échangeur et un passage souterrain. Boulevard du 20 mai, quartier des ministères, où les bâtiments sont construits avec une architecture africanisante, aux couleurs ocre rouge, brun, sable.
Le taxi me dépose devant le ministère.
Le Vice-Premier Ministre, en charge de l’Agriculture et du Développement Rural, m’a invité à venir lui présenter mon projet quelques jours plus tôt.
Après ma première visite dans la grotte Kouo Vu, à Baleng, il me fallait revenir. J’organise donc rapidement une seconde descente, afin de percer le mystère de cette grotte dans laquelle auraient disparu deux personnes, il y a quelques années.
Je suis accompagné des deux mêmes étudiantes, Allison et Josiane, ainsi que d’un notable dont un de ses enfants est celui qui a disparu dans la grotte.
Après avoir exploré le site de la grotte aux Hyènes, nous retournions, Honoré, Marc et moi à la chefferie Bangwa pour rendre compte au Roi.
Fo Djampou Tchatchouang, roi des Bangwa est un jeune chef (moins de 30 ans probablement), de grande stature, à la tête d’un royaume doté d’une histoire et d’une culture très riches. Il nous accueille d’une voix très grave, qui donne de l’ampleur à son personnage. Nous lui racontons ce que nous avons vu, et la suite que je souhaiterais donner à cette étude. Il est très intéressé, et souhaite que je parle de Bangwa sur le site web. Puis, il prend congé de nous, et se rend dans la salle de réception de son palais, car justement, cet après-midi, se tient la réunion mensuelle de l’assemblée de chefs traditionnels de l’Ouest.