Les grottes des Hautes Terres de L’Ouest Cameroun
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Les grottes

Aperçu général

Grotte Ndemvoh à Fongo-Tongo

L’inventaire spéléologique du Cameroun est très court. Bernard Gèze a étudié les tubes de lave du Mont Cameroun en 1935, Bernard et Josiane Lips ont effectué des nombreuses recherches et publié un premier inventaire alors qu’ils étaient coopérants à Yaoundé en 1993 1996. Enfin, une expédition espagnole s’est rendue sur le mont Cameroun en 1996.
Il y a eu peu de changement depuis.
L’absence presque totale de calcaire dans tout le pays n’est pas propice au développement de grottes.
Nous pouvons distinguer les grottes dans les tubes de lave du Mont Cameroun, volcan actif de 4000m d’altitude, et quelques cavités creusées dans la latérite, le gneiss dans le sud du pays, et dans le grès au nord.
Tous ces phénomènes pseudo-karstiques ont fait l’objet d’une étude géomorphologique, de par la rareté de ces cavités dans de telles roches normalement insolubles.
Enfin, quelques abris sous roches ont été relevés dans la partie anglophone des hautes terres de l’ouest (au Nord Ouest), et ont été étudié à des fins archéologiques, dont la grotte de Shum Laka, (en cours de classement à l’UNESCO) avec plus de 30.000 ans de présence humaine.
Quelques autres petites grottes ont révélé des restes archéologiques au sud-ouest (Asombang et Schmit, Oslisly).

A l’Ouest

Grotte "femelle" de Ndemvoh

Cependant, au cours de mes deux années passées à l’Ouest Cameroun, je suis tombé par hasard sur plusieurs grottes jusqu’alors inconnues que j’ai pu visiter (Fongo-Tongo, Fongo Ndeng, Baranka, Bazou, Bafou, Parc National de Korup).

D’autre part, au cours d’un travail d’inventaire patrimonial à l’échelle des 106 chefferies de l’Ouest Cameroun que j’ai conduit (travail qui a donné lieu à la publication du plan-guide La Route des Chefferies), des informateurs sont revenus vers nous en mentionnant à de très nombreuses reprises la présence de grottes.

Ceci a justifié une première expédition de reconnaissance en mai 2009.

Grotte de Baranka

Pour résumer, nous nous attendons à trouver à l’Ouest trois types de phénomènes appelés localement grottes :
 des blocs plus ou moins empilés, laissant une zone obscure
d’un intérêt spéléologique mineur, ces blocs sont importants d’un point de vue culturel et traditionnel
 des abris sous roches
issus de l’érosion d’une couche de roche fragile sous une strate ou cuirasse dure. Ces abris sous roche peuvent être de grandes dimensions (Ndemvoh, Shum Laka,…), allant jusqu’à plusieurs centaines de mètre-carrés, et sont d’un intérêt archéologique certain
 des cavités pseudo-karstiques
issues de l’altération de roches non carbonatées, d’un fort intérêt géomorphologique. Ces « vraies » grottes sont intéressantes à tout point de vue (archéologique, biologique…)

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